Une jolie découverte au cours de nos vacances: un musée du vélo époustouflant, cinquante-cinq modèles, tout droit issus des XIXème et début du XXème siècles. Des trouvailles, joliment mises en scène, accompagnées de mannequins élégamment vêtus, à la mode de l'époque.
On découvre les surprenantes inventions qui ont vu le jour au fil des années. L'imagination des "bricoleurs" de génie a fait naître de drôles de machines qui étonnent encore aujourd'hui.
Bien sûr, la visite commence par la draisienne et le grand bi, déjà maintes fois admirés. Et l'on poursuit par la découverte des engins qui de loin ressemblent à nos vélos actuels mais qui dévoilent des mécanismes très innovants.
En cette période du centenaire de la 1ère guerre mondiale, on ne peut faire l'impasse sur le vélo du Capitaine Gérard, un vélo Peugeot, imaginé après la création d'une compagnie cycliste en 1893.
Ce vélo a été spécialement conçu pour cette compagnie, devenue officielle en 1914, c'est un vrai vélo pliant destiné aux soldats, qui le portaient... pas d'indication du poids, mais on peut supposer que les matériaux de l'époque étaient loin de rivaliser avec la fibre de carbone!
Et se suivent une Levocyclette de Terrot qui perdure jusqu'en 1920 et se caractérise par une sorte de pédalage vertical, actionnant deux chaînes couplées à une paire de pignons à roue libre,
une Souplette de 1896, dont le cadre est en bois courbé, un vélo Magnat Debon de 1898, équipé d'une boîte de vitesses,
un vélo Pedersen de 1896, équipé d'une selle suspendue qui suit les mouvements du bassin du cycliste, un vélo sans chaîne à transmission par cardan de 1910,
un vélo cadre en croix de Clément et pour pallier à une pénurie de caoutchouc, un singulier engin muni de "pneus" en ressorts...
Enfin, plein de jolies machines, très bien entretenues en bonne compagnie...
Les belles dames du temps jadis font assaut d'élégance de bon goût!
La bicyclette contribua sans aucun doute à redéfinir le rôle social et politique de la femme, avec une nouvelle liberté vestimentaire associée à une certaine libération des obligations domestiques (enfin pour une certaine élite sûrement!).
Tout cela est à découvrir à Brouage, en Charente Maritime, vieille cité fortifiée figée dans le marais, non loin du rivage de l'océan Atlantique.