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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 07:41
Géry honore quatre de ses enfants

Une très belle cérémonie s'est déroulée à Géry ce samedi. Petit village niché dans un charmant vallon, Géry n'avait pas de monument aux morts. Raphaël Humbert et et tout son conseil municipal ont concrétisé ce qui était dans les esprits depuis longtemps, à savoir la présence d'un vrai monument, dédié à ceux qui ont perdu la vie lors du premier conflit mondial. Malgré les gouttes qui ont fait fleurir les parapluies, beaucoup de monde devant le petit tertre aménagé avec soin pour accueillir les deux stèles réalisées par Denis Mellinger.

Au-delà de la volonté avortée du député maire de Bar le Duc de m'empêcher de prendre la parole (merci à Monsieur le Maire de Géry de me l'avoir donnée) et la nature, par la représentante nommément désignée du président régional Richert, d'un discours complètement décalé qui voulait mettre la politique régionale au centre du propos (beaucoup en restent encore ébahis!), reste l'hommage rendu à quatre jeunes gens qui n'avaient sûrement pas imaginé un tel destin.

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 08:35

Le 20 mars 1953, le 8 mai fut déclaré en France jour férié de commémoration. Le 11 avril 1959, le président Charles de Gaulle supprima le caractère férié par décret. Le Président Giscard d'Estaing supprima alors la commémoration de la victoire alliée de 1945. Le président François Mitterrand prit la décision de rétablir par la loi du 23 septembre 1981 la commémoration et le jour férié. C'est dire que le caractère particulier de ce jour a, durant des décennies, soulevé polémiques ou tout au moins posé des questions, dont les réponses ne sont pas toujours si évidentes.

8 mai Robert Espagne 38 mai Robert Espagne 4En ce 8 mai 2011, à Robert Espagne, on pouvait penser que les esprits étaient apaisés et que les nombreuses victimes de ce conflit pouvaient dormir en paix.

La commémoration s'est déroulée comme à son habitude, simple et émouvante. Dépôt de gerbes et discours, participation des enfants du village et des enseignants, la cérémonie était consensuelle.

8 mai Robert Espagne 2Mais ce jour était également l'occasion de dévoiler une plaque commémorative rappelant les tragiques évènements de ce 29 août 44 qui vit des dizaines d'hommes massacrés et le village détruit. Cette plaque, posée à l'endroit même où se trouvaient les trois mitrailleuses allemandes qui ont fauché les quarante-neuf innocents, ravive des souvenirs et suscite des interprétations divergentes de la part des uns et des autres.

Si des enfants de disparus lors de cette journée tragique étaient présents ce jour de 2011 à cet endoit précis, très émus, comme la fille de Madame Fiévet, garde-barrière, venue supplier avec ses enfants le donneur d'ordre de cette tuerie, d'autres, sont restés réservés et même tout à fait opposés à cette forme de commémoration.

On constate que l'émotion est toujours vive et que chacun porte encore en soi les stigmates de ces terribles évènements ayant marqué à jamais son enfance.

Témoins d'aujourd'hui, nous ne prenons pas parti et ne pouvons que respecter la douleur des enfants et la mémoire des disparus.

8 mai Robert Espagne 1

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 15:12

11-novembre-2010-Robert-Espagne-1.JPGCe samedi, à 11h00, avait lieu la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918. C'était l'occasion de rassembler les habitants de Robert Espagne. Emmené par le tambour de Monsieur Fraiche, encadré par les toujours fidèles porte-drapeaux, le cortège s'est dirigé vers le monument élevé par la commune à la mémoire des disparus victimes des combats des guerres successives. 11-novembre-2010-Robert-Espagne-3.JPG

Après la cérémonie, qui a vu un appel des morts, impressionnant par le nombre, par Monsieur Marcilly, tous se sont ensuite dirigés, comme il est de tradition, vers l'ancienne école maternelle, où des remises de diplome et de décoration ont permis de distinguer Monsieur Costello par le Mérite de la Fédération Maginot et Monsieur Dureau par le diplôme 11-novembre-2010-Robert-Espagne-2.JPGd'honneur des Anciens Combattants. Je reprends ici l'engagement de Monsieur Dureau:

"Jean Dureau était engagé volontaire en 1939. Il avait à peine 19 ans. En 1940, en raison de la pression des troupes allemandes, il embarque avec son régiment pour Dunkerque vers l'Angleterre au port de Douvres, pour reprendre le bateau direction Brest. Après la reprise du combat, il a été fait prisonnier le 18 juin 1940 à Alençon et dirigé vers l'Allemagne. Jean Dureau a été libéré le 26 mai 1945 après 1790 jours de captivité."

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 18:30

J Errard 1Le monument inauguré en 1921 dans la cour de l'Ecole Normale de Commercy comportait à l'origine 111 noms. Chaque année, devant ce même monument transféré dans les jardins de ce qui s'appelle encore aujourd'hui l'IUFM de la Meuse, l'Association des Anciens Elèves des Ecoles Normales et IUFM de la Meuse rend hommage à ces maîtres d'école, démarche contre l'oubli.

Cette année, il a été choisi d'évoquer le destin tragique d'instituteurs meusiens disparus lors de la bataille d'Argonne en 1915. Quand on pense à l'Argonne aujourd'hui, on foule les beaux sentiers aux parfums de mousses, à l'ombre des hautes futaies de chênes et de hêtres séculaires... et pourtant, lors de cette terrible bataille au bois de la Gruerie, se menèrent sur terre et sous terre des combats terrifiants.J Errard 3

Onze élèves de l'école Jean Errard ont égrené l'image de ces onze poilus victimes de la boucherie de cette première guerre mondiale.

Grâce aux recherches des Documentaires Meusiens, revivent ces onze instituteurs qui sont tombés dans le bois de la Gruerie, en Argonne, au cours des 7 premiers mois de l'année 1915: un du 147ème RI le 5 janvier, un du 154ème RI le 21 janvier, trois du 161ème RI les 2 janvier pour deux des trois, le 9 mars pour le 3ème, deux du 151ème RI le 1er mars et le 3 juillet, un du 11ème RI le 3 juillet, trois du 94ème RI les 6, 13 et 14 juillet.

BEAUVAIS Marcel

Il naît à Clermont-en-Argonne, le 26 juillet 1883.

Il fait ses études à l'École Normale de Commercy. Il est nommé instituteur à Haumont-près-Samogneux.

En 1913, il devient professeur au lycée de Toulon.

Sergent au 112ème Régiment d'Infanterie, il participe aux combats d'Argonne au bois de la Gruerie. Il décède le 3 juillet 1915 des suites d'une grave blessure reçue lors d'une attaque. Il mérite cette citation : « Chargé, avec sa section, de la construction d'un élément de 1ère ligne, le soir de l'attaque du 1er juillet, malgré un bombardement et une fusillade intenses, a continué à diriger et à activer les travaux. A été mortellement blessé. Excellent sous-officier qui s'est toujours fait remarquer par son énergie et son habileté professionnelle. »

Son épouse, qui vient déjà de perdre un fils de 2 ans, meurt de chagrin. Sa fille, Lucile, orpheline, sera élevée, par sa grand-mère et ses tantes.

Son nom figure sur le monument aux morts de Clermont-en-Argonne.

BERTOUT Paul Henri

Il naît à Lérouville le 17 septembre 1891.

Il se prépare aux fonctions d'instituteur à l'École Normale de Commercy de 1908 à 1911.

Après l'obtention de son brevet supérieur, il devient instituteur-adjoint à Vaucouleurs.

Sergent au 154ème Régiment d'Infanterie, il tombe sur le champ de bataille, le 21 janvier 1915, dans le Bois de la Gruerie, en Argonne, à l'âge de 23 ans.

Son nom apparaît à Lérouville sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative située dans l'église.

CONTANT Marie Amand Eugène

Il naît à Seigneulles le 13 juillet 1882.

Il est élève-maître à l'Ecole Normale de Commercy de 1898 à 1901, puis exerce successivement comme instituteur-adjoint à Ancerville en 1901, à l'école du Château à Bar-le-Duc en 1902, comme instituteur communal à Deuxnouds-devant-Beauzée en 1904 et à Brillon à partir de 1912.

Célibataire, caporal au 94ème  Régiment d'Infanterie, il est tué à l'ennemi, au Bois de la Gruerie, en Argonne, le 6 juillet 1915, à l'âge de 33 ans.

Son nom apparaît sur le monument aux morts de Brillon-en-Barrois et sur une plaque du souvenir apposée à l'intérieur de l'église de Seigneulles.

HERBILLON Marcel André

Il naît le 1er octobre 1890 à Montplonne (Meuse).

De 1907 à 1910, il fait ses études à l'École Normale de Commercy.

Il est nommé instituteur à Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher, délégué à l'Ecole Primaire Supérieure.

Aspirant au 151ème Régiment d'Infanterie, il est tué le 1er mars 1915 au bois de la Gruerie, en Argonne, à l'âge de 24 ans. Il était célibataire.

Son nom apparaît sur le monument aux morts de Montplonne, situé dans le cimetière.

LALLEMAND Georges Auguste

Il naît à Vaucouleurs le 26 juillet I 883.

Il fait ses études à I'Ecole Normale de Commercy de 1898 à 1901.

Il est professeur à l'École Primaire Supérieure de Vaucouleurs avant d'être mobilisé.

Sergent au 161ème Régiment d'Infanterie il est blessé en 1914. Il est tué à l'ennemi le 29 janvier 1915 au Bois de la Gruerie, en Argonne, à l'âge de 31 ans. Il était marié.

Son nom figure sur le monument aux morts de Vaucouleurs.

LEGOUGNE Albert Émile

Il naît à Billy-les-Mangiennes le 07 septembre 1890 où son père est gendarme.

Il fait ses études à l'École Normale de Commercy de 1908 à 1911, puis effectue son service militaire de 1911 à 1913.

ll est nommé instituteur adjoint à Commercy.

Sergent major au 161ème Régiment d'Infanterie, il est mortellement blessé le 9 mars 1915 au combat de La Harazée en Argonne. Il meurt le lendemain, 10 mars 1915, des suites de ses blessures, à l'âge de 25 ans.

Il est inhumé dans la nécropole nationale des Islettes.

La transcription de son décès, qui mentionne qu'il est «mort pour la France entre le 7 et le 10 mars 1915 au bois de la Gruerie », est enregistrée sur les registres de Trésauvaux, son dernier domicile.

MIGEON Marcel

Marcel MIGEON naît le 26 juillet 1889 à Récicourt où son père est instituteur.

Il fréquente l'école primaire de Vavincourt, le lycée de Bar-le-Duc, le collège de Verdun et le cours complémentaire de l'école Exelmans à Bar-le-Duc.

Il poursuit ses études de 1906 à 1909 à l'École Normale de Commercy. Il exerce à l'école mixte à classe unique de Silmont où il remplace son père qui vient de décéder.

En 1912, à la mairie de Clermont-en-Argonne, il se marie avec une institutrice.

Lieutenant au 94ème Régiment d'Infanterie, il est tué à l'ennemi, au bois de la Gruerie, le 14 juillet 1915, à l'âge de 26 ans. « Il était toujours le premier », tel est l'éloge qu'un de ses compagnons d'armes a recueilli de la bouche de tous les blessés de la compagnie.

Le journal de marche de son régiment indique : « La 8ème Compagnie se trouvant mise à la disposition du 3ème Bataillon reçoit l'ordre de pousser en avant le barrage établi la veille par la 12ème Compagnie. Le lieutenant Migeon, commandant la 8ème Compagnie, est tué au moment, où, le premier, il mettait à bas le barrage allemand, pour progresser dans la tranchée. Cette mort produit un temps d'arrêt dans le mouvement de cette compagnie.»

Sa sépulture se trouve à Florent-en-Argonne dans la nécropole nationale.

 MOUTAUX Lucien Henri

Il naît le 28 décembre 1893 à Aubréville, où ses parents tiennent un café-épicerie. Il fait ses études de 1910 à 1913, à l'École Normale de Commercy.

Il est nommé instituteur-adjoint à l'école de la Halle à Saint-Mihiel où il exerce du 1er octobre 1913 au 15 novembre 1913.

Caporal fourrier au 151ème Régiment d'Infanterie, il tombe sur le champ de bataille le 3 juillet 1915 au bois de la Gruerie, en Argonne, à l'âge de 21 ans.

Son décès, transcrit sur le registre d'état civil d'Aubréville, précise que le corps est resté dans les lignes ennemies.

Son nom apparaît sur le monument aux morts d'Aubréville.

ROSIER Gabriel Joseph Charles

Il naît à Saint-Mihiel le 23 juin 1886. Son père y est lunetier.

Après ses études à l'Ecole Normale de Commercy, il occupe successivement les postes d'instituteur adjoint à Bar-le-Duc, d'instituteur communal à Savonnières-en-Woëvre puis à Beney.

Sous-lieutenant au 94ème Régiment d'Infanterie, il se distingue pour sa vaillance aux combats d'Argonne des 30 juin, 1er et 2 juillet 1915. À 29 ans, il tombe face à l'ennemi le 13 juillet 1915 au Bois de la Gruerie, en Argonne.

Son nom apparaît sur une plaque apposée sur le mur de l'église de Beney-en-Woëvre. Il figure également sur le monument aux morts de Viéville-sous-les-Côtes.

TAPIN Constant Émile

Il naît le 20 février 1886 à Sommeilles, où son père est cordonnier.

Il fait ses études à l'École Normale de Commercy de 1902 à 1905.

Il est nommé instituteur-adjoint à l'école du château à Bar-le-Duc où il exerce de 1906 à 1910. Il enseigne à Marville, puis à l'école d'Aulnois-en-Perthois.

Il se marie à Bar-le-Duc le 30 décembre 1908 avec Marie Joséphine VARY, institutrice-adjointe.

Soldat de 2ème classe au 161ème Régiment d'Infanterie, il est tué à l'ennemi le 29 janvier 1915 au Bois de la Gruerie, en Argonne.

Son nom apparaît sur le monument aux morts de Sommeilles et sur celui d'Aulnois-en-Perthois.

URBAIN Camille Marie Joseph

Il naît le 16 décembre 1884 à Villers-devant-Dun où son père est instituteur.

Il fait ses études à l'École Normale de Commercy de 1901 à 1904.

Après son service militaire, il occupe les postes d'instituteur-adjoint à l'école de la Ville-Basse à Montmédy, puis d'instituteur communal dans la même ville à l'école mixte de la Ville-Haute de 1906 à 1909.J Errard 4

Il se marie à Montmédy le 20 septembre 1910. 

Sergent à la 1ère compagnie du 1er bataillon du 147ème Régiment d'Infanterie, il décède, à l'âge de 26 ans, le 5 janvier 1915, au bois de la Gruerie, en Argonne.

Son nom apparaît sur le monument aux morts de Montmédy.

Lors de ces quatre années de guerre, Charles Talbot, de la promotion 11/14, enseignant à Saudrupt, réformé sous prétexte de constitution fragile, (il est à noter qu'il est décédé à l'âge respectable de 98 ans) collectait les témoignages et tenait un registre précis de la situation des instituteurs meusiens combattants dans le journal mensuel intitulé  "Les Normaux de la Meuse".

Panorama 1

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 19:05

Robert 29 août 2010 3Chaque 29 août, la commune de Robert Espagne commémore le massacre qui a endeuillé le village en 1944. A quelques heures de la libération, ce fut l'horreur dans cette vallée de la Saulx, qui pensait pouvoir jouir enfin de la paix bientôt retrouvée. Mais celle-ci, chèrement payée, continue de peser dans le souvenir des survivants.

Alors, chaque année, le tertre aux Fusillés rassemble les familles, les associations patriotiques, les curieux, les officiels. En ce dimanche, ce fut sous des trombes d'eau que la soixantaine de porte-drapeaux stoïques dans les bourrasques ont rendu hommage à ces cinquante-et-un civils qui tombèrent sous les balles de soldats en déroute, aux ordres de gradés ayant perdu tout honneur.Robert 29 août 2010 4

Une ronde émouvante et éphémère des visages des disparus traçait un halo de mémoire, cristallisant le souvenir, rappelant l'existence trop tôt disparue des pères, des fils, des frères, des amis...

Et, chaque année, je décline à ma façon cette tragédie, à travers des mots, figeant ainsi les évènements pour ne pas oublier.

Robert 29 août 2010 2A lire dans l'article ci-après, tout simplement intitulé "Passeur de mémoire".

Robert 29 août 2010 1

 

 

 

 

Robert-29-aout-2010-13.JPG

 

 

 

Robert 29 août 2010 7

  Robert 29 août 2010 10

 

Robert 29 août 2010 8Robert 29 août 2010 11Robert 29 août 2010 9Des fleurs, bien dérisoires, pour ces quelques visages, évoqués en une triste ronde par Monsieur Fraîche qui a perdu son père en ce jour maudit. Robert 29 août 2010 5

 

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 17:31

Trémont août 429 août 1944, à Trémont sur S aulx, vers midi, des nouvelles inquiétantes arrivent des villages voisins. Des Allemands sont installés à Robert Espagne, à Beurey... Puis vers 13 heures, quelques hommes ayant échappé à la rafle de Robert Espagne alertent les habitants. D'ailleurs, les fumées qui sélèvent au loin ne font aucun doute.

C'est à ce moment que le drame va se nouer. Jean et Marie-Louise Caron reviennent du pré où ils ont mené le cheval, sûrement pour le mettre à l'abri des occupants. Sur le chemin, près de la source du ruisseau, à l'entrée du village, ils se trouvent face à face avec deux camions allemands venant de Bar le Duc. 

C'est alors que des rafales irraisonnées tirées en direction des enfants atteignent Marie-Louise, la blessant grièvement. Indemne, Jean se cache et échappe aux deux grenades lancées sur la pauvre jeune fille qui gît à terre. Le garçon, terrorisé, refuse de se laisser emmener par les soldats qui l'ont repéré.

Trémont août 1Que se passe-t-il alors dans l'esprit des hommes? Toujours est-il qu'ils renoncent et poursuivent leur chemin, laissant la pauvre enfant en sang.

Ce fut l'une des plus jeunes victimes de cette effroyable journée qui endeuilla la vallée.

Devant le monument de pierre blanche, soigneusement réhabilité par la commune, débarrassé de la grisaille du temps, Trémont août 3des gerbes bien dérisoires ont été déposées en ce dimanche 29 août, commémorant, sur les lieux mêmes du drame, la mémoire de Marie-Louise, jeune Trémontoise âgée de de seulement quinze ans, qui n'aura pas connu la libération toute proche.

Tremont-aout-5.JPG

 

Trémont août 2

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 09:14

Beurey 2Il faisait frais ce dimanche matin à Beurey sur Saulx pour commémorer les tragiques évènements qui ont endeuillé le village il y a soixante-six ans.

Le monument adossé à l'église cache en partie la plaque gravée portant les noms des victimes civiles fauchées ce matin de 1944.

Beurey 1Beurey 3Après une remise de gerbes au pied de la stèle, un cortège Beurey 4nombreux s'est dirigé vers le petit cimetière situé à flanc de colline, dominant la riante vallée de la Saulx.

Les sept noms des habitants de Beurey, victimes des exactions des troupes de l'occupant ont été égrenées dans le recueillement. Beurey 5Beurey 6

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 08:20

Comm-Fede-5.JPG28 août 1944, la libération approche... cinq jeunes hommes sont extraits de leur prison allemande située alors dans l'Ecole Normale de Jeunes Filles de Bar le Duc. Emmenés sur le site de la Fédération, ils sont exécutés sans autre forme de procès. Robert Lhuerre, Jean Pornot, Henri Varinot, Gilbert Voitier, Comm-Fede-7.JPGConstantin Maskaloff payaient leur engagement au service de leur pays.

Dorénavant, se dresse, au bord du chemin, une stèle rappelant la tragédie, inaugurée le 28 août 1945. Une pierre blanche, un jeune homme enchaîné, semblant stoïque sous les balles... une phrase gravée, de leur sacrifice, monte une jeunesse nouvelle...., une œuvre signée Clausse.

Si le recueillement était de mise dans les lumières du couchant, en ce frais soir d'août, combien de promeneurs, combien d'enfants, passant chaque jour devant le monument, connaissent l'histoire et le drame?

Comm Fédé 6Comm Fédé 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déposé par cinq jeunes de la cité, un bouquet bleu, blanc, rouge repose, en hommage, sur

Comm Fédé 4

chaque emplacement dédié.

Comm Fédé 1

 

 

Au milieu des gerbes, on pouvait remarquer une petite couronne d'œillets rouges, déposée par la WW2 Escape Lines, Memorial Society, association qui rassemble outre-Manche de nombreux renseignements sur les évadés militaires et les résistants. (Si quelqu'un, à la lecture de ces quelques lignes pouvait m'en dire un peu plus sur cette association, ne pas hésiter à commenter le sujet.)

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 18:10

Le décret n° 93-150 du 3 février 1993, signé par le président de la République François Mitterrand, institue "une journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite "gouvernement de l'État français" marie1.jpg(1940-1944)".
Le 16 juillet, date anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver (16 juillet 1942), est retenu pour cette commémoration si ce jour est un dimanche, sinon celle-ci a lieu le dimanche suivant. Le souvenir de cet épisode tragique de l'Occupation était précédemment entretenu par des cérémonies organisées au sein de la communauté juive.

La loi n° 2000-644 du 10 juillet 2000 reprend et modifie le décret de 1993, afin d'y insérer notamment un hommage aux "Justes" de France.
Cette commémoration légale devient ainsi l'occasion pour la Nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux "qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide".

Dimanche, un hommage était rendu à tous ceux qui ont ainsi souffert des terribles exactions vécues lors de la seconde guerre mondiale.

Vel-1.JPGY furent lus deux discours, celui d'Hubert Falco, secrétaire d'état à la Défense et aux Anciens Combattants et celui d'Elie Bendelac, représentant la communauté juive de Meuse. Ce dernier a fait une allusion à la situation actuelle concernant Israël que tous les présents n'ont pas forcément appréciée. Si l'heure était ce jour au recueillement et au souvenir, la polémique ou la stigmatisation n'étaient certes pas les bienvenues.

J'ai écrit l'an dernier un article relatant la même cérémonie.

Vel-2.JPGVel-3.JPG

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 08:43

14 juillet Bar 1Des 14 juillet, il y en a un chaque année (!)... et selon les années, il y en eut qui revêtirent un habit de couleur plus ou moins claire, de couleur plus ou moins sombre...

Une petite revue...

1790: Fête de la Fédération

1795: la Marseillaise déclarée chant national

1880: première fête nationale

1889: 10ème Exposition Universelle, qui voit la construction de la Tour Eiffel

1933: le NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) proclamé parti unique

1935: serment du Front Populaire

1942: la France Libre devient la France Combattante

2010 n'échappe pas à la règle...14 juillet Bar 2

A Bar le Duc, défilé militaire et remise de médailles, la Médaille Militaire justement. Jean Dillenschneider et Bernard Pierre ont reçu tous les deux la distinction créée par Louis-Napoléon Bonaparte le 22 janvier 1852 .

14 juillet Bar 3La cérémonie s'est terminée par une réception à la salle des Fêtes dont le fond de scène était occupé par les fidèles porte-drapeaux. Nelly Jaquet a rappelé les valeurs de l'Etat nation et la nécessité de s'opposer à tout ce qui peut imperceptiblement les saper.

Un merci tout particulier à la musique de l'Harmonie Municipale qui a rythmé les différentes phases de la cérémonie.

14 juillet Bar 414 juillet Bar 514 juillet Bar 614 juillet Bar 714 juillet Bar 814 juillet Bar 9

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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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