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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 15:31
A l'occasion des journées "Patrimoine", a eu lieu l'inauguration de la réfection des vitraux de l'oratoire du Pont Notre-Dame, restauration réalisée avec le concours du Rotary Club de Bar le Duc.
Pour l
es curieux d'histoire, je vous livre un extrait d'un ouvrage que le Lieutenant-Colonel L'Huillier a consacré à Bar le Duc, ses rues, places et ponts.
Dénomination séculaire, venant du voisinage du pont avec l'église Notre-Dame et de ce qu'il fut longtemps, en venant de l'intérieur de la Ville, le seul point de passage pour s'y rendre. On l'appelait aussi « le Grand-Pont ».
L'établissement d'un pont sur l'Ornain en ce point remonte aux premiers siècles de notre ère. Il fut primitivement en charpente; au commencement du XIIIème siècle il était en maçonnerie avec la constitution qu'on lui voit encore aujourd'hui. Le tablier était en dos d'âne vivement accentué par de hauts et larges parapets en pierre. Cette forme rendait difficile l'accès du pont en hiver, surtout par les temps de glace; les commerçants et maraîchers qui étaient obligés de le franchir pour porter leurs marchandises ou leurs denrées au marché couvert s'en plaignaient. La Ville mutila le pont pour leur donner satisfaction, et cela au moment même où elle rendait plus direct et plus facile l'accès de ce marché couvert par l'aménagement de là place Exelmans et par l'établissement du pont actuel de la Liberté.
Le 7 floréal an II, le pont fut appelé " pont du Temple ", comme conséquence de la dénomination de "Temple de la Raison " donnée auparavant à l'église Notre-Dame. Cette appellation fut maintenue en l'an XII.
Sur l'une des piles centrales se dresse, « comme une échauguette », une chapelle consacrée d'abord à sainte Barbe, puis à sainte Anne et ensuite à la Sainte Vierge.
L'édifice actuel, qui a vraisemblablement succédé à un autre, date de 1599. C'est le 20 ao
ût 1645 que « l'image de sainte Anne, qui donne leçon à la Vierge, son enfant, fut posée en la chapelle sur le pont Notre-Dame » (Ephémérides du sieur Remy). Elle y est encore. La statue de la Vierge y fut apportée en 1749; c'est celle qui ornait la porte de la Couronne qu'on allait démolir. Elle est communément dénommée « Notre-Dame de la Paix ».
Cette chapelle
fut de tout temps l'objet d'une grande vénération, et la coutume s'établit à la procession générale du Saint-Sacrement, le premier jour de l'Octave, d'y reposer le Très Saint-Sacrement et d'y donner la bénédiction.
En l'an II, le Conseil général de la commune arrêtait que la chapelle serait démolie si toutefois l'opération ne devait pas nuire à la solidité du pont. Cette restriction sauva la chapelle; mais à côté de la Sainte Vierge « transformée, dissimulée en déesse de la Liberté », on plaça les bustes de Marat et de Lepelletier de Saint-Fargeau.
Après la Révolution, des habitants de la rue d'Entre-deux-Ponts et du quartier de Couchot réclamèr
ent la réouverture de leur petite chapelle. Ils l'obtinrent de l'évêque en 1806 et ils se firent octroyer par la municipalité la jouissance de sa décoration.
On a un tableau intéressant d'un coin du vieux Bar en regardant du milieu du pont les premières
maisons de la rue Bar-la-Ville juchées sur l'arche de culée du pont en un surplomb audacieux; et celles de la rue du Sac se mirant depuis des siècles dans l'eau « avec leurs toitures aplaties de tuiles brunes, les verdures de leurs terrasses exiguës et les galeries de bois plaquées à leurs pignons ».
De l'antre côté du pont, des maisons à l'entrée de la rue Notre-Dame présentèrent le même aspect jusqu'en 1883.
Elles ont été démolies pour permettre le prolongement du quai de la rive gauche de l'Ornain, qu'elles empêchaient d'aller jusqu'à hauteur du pont. « Là où elles s'élevaient un tablier de fer prolonge aujourd'hui le quai, offrant le spectacle bien peu commun d'un pont en long cheminant parallèlement au cours de la rivière ».


 

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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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