Même heure... même jour... Madame le Préfet et Monsieur le Président du Conseil Général d'un côté, Monsieur le Maire de Savonnières d'un autre, rassemblaient tous trois les forces vives du territoire...
Plutôt que de se retrouver anonyme dans la grande foule d'officiels pressés dans les salons dorés de la préfecture, j'ai préféré assister aux vœux de Monsieur Martin, à la salle des fêtes de Savonnières. Les habitants du village et les officiels ont écouté le discours tout d'abord de Monsieur le Maire, qui a su trouver les mots pour s'inquiéter de la nouvelle donne dans de nombreux domaines suite aux réformes en cours, qui sèment l'incertitude pour la gestion future des collectivités locales, mais plein d'optimisme pour la vie future du village. Bien sûr plus consensuel que l'allocution qui suivait, celle de la conseillère générale, qui portait une parole plus politique, qui pouvait ne pas plaire à tous les invités présents.
Puis, comme il est de tradition, nous avons partagé le verre de l'amitié, car tous, chacun à notre manière, désirons que s'estompent nuages et brumes pour cette année nouvelle.
Au cours de cette bien sympathique soirée, un diaporama des différentes activités menées au cours de l'année écoulée a été présenté, qui a ravivé les souvenirs encore tout frais des moments partagés.
Puis, petite surprise, ont succédé d'autres clichés, plus surannés, évoquant la vie d'autrefois à Savonnières. Certains Saponariens gardent chez eux, à l'abri des tiroirs ou derrière des piles de draps jaunis, des cartons de précieuses photos, des rouleaux de pellicules, des images qui bougent, des trésors de nostalgie... on a pu voir les anciens vaquant à leurs activités quotidiennes, les enfants sortant de l'école, bien mis et si sages, petit chapeau et frimousse avenante... une troupe de soldats arpentant les rues, le potager du Lucien ou la lessive de la Didine... brouettes et tabliers noirs, pantalons de velours et ceintures de flanelle... tout cela sentait bon le passé, sentait bon le vieux temps...
Et certains se retrouvaient transportés des décennies en arrière, reprenant pied dans les chemins creux, partant à la maraude ou chassant les poules...