Samedi, c’était le grand retour du carnaval à Bar le Duc. Sous le nom de parade masquée, il a réjoui les rues de la ville, faisant entendre musiques et bruits tonitruants et éloignant les nuages qui menaçaient sans cesse de déverser les giboulées de saison sur le joyeux défilé.

  Costume ou pas, masque ou non, ce fut un cortège bon enfant qui a investi le centre ville. Poussettes et petiots à la main, les mamans ont suivi la troupe de jeunes et moins jeunes emmenée par les artistes de Rouages juchés sur de grands cyclos ou d’immenses échasses. 

La musique de la fanfare du Carneval-Verein St.Stephan rythmait d’un pas alerte la marche, au son des tambours et autres trompettes.

 Le char traditionnel, énorme poisson conduit de main de maître par un Gilles qui avait pour l’occasion délaissé son scoot, faisait miroiter ses écailles de couleurs vives et ouvrait une gueule béante, laissant voir dans ses entrailles de ferraille, les fagots qui allaient plus tard contribuer à son sort funeste!  

Mais en attendant, les masques fabriqués tout au long de ces derniers mois dans les ateliers des centres sociaux faisaient bonne figure dans ce gai tintamarre.

A mi-parcours, les musiciens bleus ont rejoints les rouges, tout chapeautés de belle manière, l’Harmonie Municipale, attendant leur tour pour jouer sur le   trottoir en Rochelle. Ensemble, ils ont mêlé leurs notes et ontpermis aux marcheurs de faire une courte pause avant d’emprunter l’étroite rue Saint Antoine. Au débouché de la rue Voltaire, la foule s’est égaillée sur la place Reggio et pendant le concert des musiciens franco-allemands, certains (ou plutôt certaines!) ont esquissé danses improvisées.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers le Pont Notre Dame, via la rue du Bourg. Sur la place Exelmans, un nouveau groupe de musiciens  attendait, l’Harmonie de Fains-Véel, qui nous a accueillis de fort joyeuse façon.  

Une petite danse et hop, direction Pont des Minimes pour clore l’aventure.

Massés de part et d’autre de l’Ornain, les  spectateurs ont pu alors assister à la triste fin du bonhomme-poisson, objet de tant d’heures de travail minutieux !  

précédées d’âcres fumées jaunâtres, les flammes ont fait leur œuvre et la pauvre bête, dévorée de l’intérieur, a rendu l’âme, laissant voir dans un dernier souffle sa dérisoire carcasse de métal…

A l’année prochaine ! Car, n’en doutons pas, les Barisiens, présents en ce samedi gris, n’ont pas boudé leur plaisir et reviendront encore plus nombreux lors de l’édition 2011 !

Pour d'autres photos,  rendez-vous sur l'album!

Et les deux vidéos à venir (actuellement en cours d'encodage) vous donneront un petit aperçu tout en mouvement... et peut-être vous reconnaîtrez-vous!