23 septembre 2008
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Dimanche, lors d'une petite balade en ville haute, dans un vent incisif et décoiffant, à l'ombre des vieilles pierres gardiennes de secrets séculaires, nous avons redécouvert le quartier. Par la magie d'un conteur et d'un musicien, les murs et les ruelles se sont un court moment entrouverts pour livrer en catimini un souffle de vie et faire renaître, le temps de quelques notes, l'âme des personnages pittoresques qui hantent les lieux. Une imagination un peu échevelée due à Guillaume Louis et Olivier Duranton, des histoires amusantes ou émouvantes, qui ont réchauffé la fraîche atmosphère de cette fin d'été.
Sur la Place Saint Pierre, le Cosaque aux deux estomacs a posé sa fidèle balalaïka Anna pour nous rappeler ce soir de Noël où la crèche était vivante, sous la protection de Notre Dame du Guet. Le mur de la prison a fait renaître les oiseaux cachés dans les arbres dessinés par cette petite fille pour son père. Dans la Rue du Tribel, nous avons appris la triste mésaventure du prétendant de cette épépineuse de groseilles, travesti en épouvantail et trahi par ses sens... Rue des Ducs, son goût immodéré pour le poulet rôti a joué de bien vilains tours à celui qui ne voulait pas recevoir son père, le tout assorti de la sombre présence d'un crapaud... L'avocat n'a pu accéder au Paradis, à l'entrée de la rue du même nom, et n'a pu fréquenter que le purgatoire... La vieille bâtisse en colombages et torchis a entrebâillé sa porte pour nous laisser voir le seigneur des lieux et sa coquine servante... La belle Marie nous a conté ses efforts pour émoustiller en vain son Moïse de riche mari dans la Cour des Halles... Depuis le Belvédère des Grangettes, nous avons aperçu au loin le berger amoureux de sa terre et le duc cupide arpentant son domaine... Au pied de la Tour de l'Horloge, le petit bouchiron a découvert un sac de pièces d'or à l'heure de sa pendaison... Et Rue de Guise, les habitants de Brillon, dont on connaît enfin l'origine des grosses mains rouges, ont livré leurs pommes mi-cuites au duc Léopold...
Une promenade vivifiante et farfelue, qui fait voir désormais au rêveur ce vieux quartier sous un jour nouveau.
Sur la Place Saint Pierre, le Cosaque aux deux estomacs a posé sa fidèle balalaïka Anna pour nous rappeler ce soir de Noël où la crèche était vivante, sous la protection de Notre Dame du Guet. Le mur de la prison a fait renaître les oiseaux cachés dans les arbres dessinés par cette petite fille pour son père. Dans la Rue du Tribel, nous avons appris la triste mésaventure du prétendant de cette épépineuse de groseilles, travesti en épouvantail et trahi par ses sens... Rue des Ducs, son goût immodéré pour le poulet rôti a joué de bien vilains tours à celui qui ne voulait pas recevoir son père, le tout assorti de la sombre présence d'un crapaud... L'avocat n'a pu accéder au Paradis, à l'entrée de la rue du même nom, et n'a pu fréquenter que le purgatoire... La vieille bâtisse en colombages et torchis a entrebâillé sa porte pour nous laisser voir le seigneur des lieux et sa coquine servante... La belle Marie nous a conté ses efforts pour émoustiller en vain son Moïse de riche mari dans la Cour des Halles... Depuis le Belvédère des Grangettes, nous avons aperçu au loin le berger amoureux de sa terre et le duc cupide arpentant son domaine... Au pied de la Tour de l'Horloge, le petit bouchiron a découvert un sac de pièces d'or à l'heure de sa pendaison... Et Rue de Guise, les habitants de Brillon, dont on connaît enfin l'origine des grosses mains rouges, ont livré leurs pommes mi-cuites au duc Léopold...
Une promenade vivifiante et farfelue, qui fait voir désormais au rêveur ce vieux quartier sous un jour nouveau.