J'ai rencontré Angélique, elle m'a fait découvrir son œuvre... elle a tenté de m'expliquer... j'ai écouté, j'ai regardé, j'ai vu...
Femme entre terre et ciel
Du miroir jaillit l’image, de l’image jaillit le miroir,
Reflets d’une vie, vie de reflets.
De l’icône peinte nous suit le regard,
Le regard de celle qui se met en retrait.
De l’ombre à la lumière,
Se trace le chemin tortueux
Pour en quelques éclairs
Nous laisser deviner un peu,
En riches touches subtiles
En larges éclats de feu
Une vie toute heurtée de périls.
Le long de cette route chaotique,
On croise Angélique,
Faite de chair et de sang,
De pleurs et de tourments.
Au détour d’une lueur diaphane,
Apparaissent soudain en filigrane,
La douleur, le malaise ou la peine,
Lourds et intenses fardeaux,
Où miroitent amour et haine
En carrousel de divins oripeaux.
Le corps se dévoile et nous éclabousse
L’impudique nudité se fait si douce
L’intime se révèle, distillant secrets remords
Plaisirs ou angoisses, douleurs ou déchirements
De blessures en ruptures, rôdent la mort
Anges salvateurs ou démons persifflant
Volant de ténèbres en luxuriants paradis
Pour une vie qui s’étale, se love et s’enfuit,
Sourd et s’enfonce, émerge et jaillit
De pêchés capitaux en troubles capiteux,
Affichant sans pudeur ses rêves voluptueux.
D’icônes de plaisirs en icônes de souffrances,
Posons le regard curieux qui se plaît
Par la serrure de ce monde de secrets
A suivre ce long chemin de délivrance
Dont l’ombre se détourne dans l’éclat du verre
Pour laisser entrevoir la femme entre ciel et terre.
Diana André 24 septembre 2010