
Et parmi l'assistance, il y avait des enseignants qui sont parfois désemparés par leur impuissance à mettre leurs compétences au service de ces élèves, il y avait des parents qui sont en première ligne et qui, au quotidien, sont confrontés aux difficultés vécues par leur enfant.
Et pour mieux comprendre, pour mieux accompagner, il faut informer, il faut démonter brique à brique le mur de l’indifférence, ouvrir une brèche en mettant un nom sur ce trouble du langage ou de l’apprentissage pour mieux en prendre conscience.
Ce matin-là, des spécialistes des "dys" allaient pouvoir mettre à la portée de tous leur expérience, leur savoir, et tenter de démystifier ce qui est encore parfois trop souvent perçu comme une inintelligence.
Et, la plus belle des récompenses, une intense satisfaction, je dirais même un pur bonheur, pour un enseignant, pour un parent, n’est-ce pas cet éclair de joie qui illumine le regard de l’élève, de l’enfant, qui, s’il ne peut sauter l’obstacle, le contourne, avec ses propres stratégies, et lève une à une les embûches placées par la normalité sur son chemin de vie, lui laissant entrevoir un horizon plus clair et plus serein.
Je vous transmets le communiqué écrit à cette occasion par l'équipe d'animation:
"Samedi matin, plus de 200 personnes se sont retrouvées dans l'amphithéâtre de l'EPL Agro pour assister à la conférence sur « les Dys et l'école », organisée par l'association DMF, l'IUFM de Lorraine et l'équipe ASH de l'inspection académique de la Meuse. De nombreux parents d'enfants « dys », beaucoup d'enseignants également, de l'école maternelle au lycée, des infirmières scolaires, des professionnels de l'éducation et de la santé, tous venus chercher des explications et des réponses aux questions qu'ils se posent sur ces troubles du langage et des apprentissages encore méconnus, mais dont les incidences sur la vie scolaire et familiale sont parfois dramatiques.
Quelques pistes ont été proposées aux enseignants pour les aider à accompagner au mieux les élèves « dys » scolarisés en milieu ordinaire, souvent suivis en dehors de l'école par des rééducateurs ou par un SESSAD comme celui dirigé par Mme Sylviane Menoux : les enfants pris en charge par ce service peuvent bénéficier de l'aide d'une orthophoniste, d'une psychologue, et de cours adaptés par des enseignants spécialisés, tout en suivant une scolarisation la plus ordinaire possible. L'ergothérapeute apporte également une aide précieuse à l'enfant dyspraxique et dysgraphique, en lui apprenant notamment à utiliser le clavier caché, ou à mettre en place des stratégies de compensation, comme l'a expliqué Stéphanie Lamant, du service de réadaptation fonctionnelle de l'hôpital de Bar le Duc.
Les AVS, auxiliaires de vie scolaire, ont également un rôle très important auprès de ces élèves : elles les accompagnent, cherchent avec les enseignants (celui de la classe et l'enseignant référent de l'enfant) des aides et des adaptations spécifiques à chaque enfant. Elles sont aussi souvent un soutien moral pour cet enfant courageux, que le handicap oblige constamment à des efforts de concentration et d'attention, mais dont les résultats ne sont pas toujours à la hauteur du temps passé à apprendre. Le témoignage de Catherine, AVS, a suscité une grande vague d'émotion dans la salle. Son intervention ainsi que celle des nombreux conférenciers qui se sont succédé à la tribune, montre que toutes les personnes qui entourent les enfants dys, leurs proches, leurs enseignants, les professionnels qui les accompagnent s'impliquent corps et âme pour tenter de les aider du mieux qu'ils le peuvent sur un parcours jalonné d'embûches. Mais tous s'accordent pour saluer le courage et la volonté de ses petits « dys » et pour dire merci à ces enfants qui déclenchent passion et enthousiasme chez tous ceux qui les regardent, les écoutent et les entourent.".
Contacts pour de plus amples renseignements:
- association DMF « dyspraxique mais fantastique » bancel.v@free.fr
- centre de ressources pour les enseignants : site de l'Inspection Académique de la Meuse, rubrique ASH