Par le chemin de terre qui rejoint la grand'route, ils regagnent tranquillement le village, où chacun s'apprête à se mettre à l'abri, alertés par des hommes qui ont échappé à la rafle à Robert Espagne. C'est alors que deux véhicules allemands venant de Bar le Duc font irrruption. Et là, sans raison aucune, autre que la déraison, c'est l'horreur. Marie-Louise est fauchée par des tirs en rafales. Atteinte grièvement, elle s'affaisse. Son frère, se cache vainement dans un buisson voisin. Happé par les soldats, il échappe miraculeusement à leur vindicte...
Marie-Louise Caron décèdera quelques instants plus tard. C'est une nouvelle victime innocente de cette guerre qui n'en finit plus.
Non loin de la source du ruisseau de Trémont, où aujourd'hui les bosquets, les pelouses et l'eau fraîche font de ce lieu un havre de paix, se dresse une stèle, rappelant les tragiques évènements.
Samedi 29 août, le village rendait un hommage ému à cette jeune fille, disparue à l'âge de seize ans.




Monsieur le Maire rappelle ces tragiques évènements.
La musique de l'Harmonie Municipale de Bar le Duc
rehausse la cérémonie de ses accords, jouant l'Hymne à la Joie.

Les enfants de Trémont ont chanté Laurent Voulzy pour le souvenir de Marie-Louise.
changer le monde
changer les choses avec des bouquets de roses
changer les femmes
changer les hommes
avec des géraniums
Je m'souviens on avait des projets pour la terre
pour les hommes comme la nature
faire tomber les barrières, les murs,
les vieux parapets d'Arthur
fallait voir
imagine notre espoir
on laissait nos cœurs
au pouvoir des fleurs
jasmin, lilas,
c'étaient nos divisions nos soldats
pour changer tout ça
changer le monde
changer les choses avec des bouquets de roses
changer les femmes
changer les hommes
avec des géraniums