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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 16:37

"La peinture à livre ouvert présente en parallèle peinture et poésie. Une série de peintures abstraites sur toile, de formats différents rythmeront l’accrochage des murs. Elles resteront dans des nuances de noir et blanc, proches des pages blanches d’un livre sur lequel se devine une écriture. Un ensemble de livres d’artistes, tous différents, sera présenté, chaque livre associant un texte poétique à une œuvre..."

Telle est la présentation faite de l'exposition actuelle à l'Espace Saint Louis à Bar le Duc.

Peinture, livre, livre d'artiste... J’ai alors cherché à savoir ce que cette dénomination recouvrait. Et, après plusieurs pistes d’investigation, j’en suis arrivée à cette définition, un peu simpliste vous en conviendrez, mais pour un esprit clair, il faut un énoncé clair… livre d’artiste : lieu de rencontre entre un auteur et un plasticien…

Je me suis essayée, dans une vie antérieure, à cette fascinante collaboration entre l’écrit et l’image : s’approcher du poète à pas comptés pour lui chiper des images et les coucher en formes et couleurs sur le grain du papier, happer à l’œuvre picturale éclats et lumières et les enfermer dans les mots, exercice fascinant pour les enfants avides de découvertes et de sensations nouvelles…

Et là, toutes les digressions sont possibles, que ce soit dans la forme, livre peint, livre manuscrit, livre objet, que ce soit dans l’élaboration, et là, on entre dans une subtile alchimie, on ne sait qui est à l’origine de l’objet livre…

Est-ce le peintre ? Est-ce le poète ?

Ou bien est-ce un cheminement parallèle vers une même aspiration, mû par une même inspiration ?

Ou bien est-ce un dialogue, une conversation à plusieurs voix, un entrelacs de mots et d’images à demi-couverts, liés d’un même souffle, d’une même essence ?

Les formes et les couleurs se fondent dans les mots, les mots se noient dans les courbes et arabesques, les mouvements se confondent ou se superposent et font naître une œuvre nouvelle, riche de plusieurs mains, riches de plusieurs sensibilités…

Patricia Erbelding s’est inspirée (est-ce le mot juste ?) de textes, de mots, de paroles, ou bien sont-ce les poètes qui se sont saisi de ses images ? Mais si l’on pense à Villon ou à Léonard de Vinci, on peut imaginer une sorte de privilège mystérieux qui se joue de l’au-delà…

Mais dans le présent, ce que montre Patricia nous entrouvre la porte d’un monde parfois fluide et éthéré, parfois âpre et rude, de natures propres à solliciter l’imagination, de transparences énigmatiques…




Et j’ai eu envie, moi aussi d’accompagner, pour quelques pas, en quelques mots, en haïkus légers, l’univers de Patricia. Oh, bien sûr, sans prétention aucune, rien que pour le plaisir…

 

Jolie fleur de soie

Souffle tiède de la brise

Vole à l’infini

 

Du cœur noir et pourpre

S’élève si déchirant

Cri sanglant d’amour


Du fil que je tiens

Se perd dans les brumes grises

L’oubli de l’hier

 

Les notes fraîches

Roucoulent et cabriolent

Sur l’aile des vents


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A découvrir du 12 septembre au 11 octobre 2009 à l'Espace Saint Louis (les weekends de 14h30 à 18h30... de même qu'au Musée Barrois, à la Médiathèque Jean Jeukens et au Théâtre de Bar le Duc

 

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  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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