Si Halloween est une tradition qui nous vient d'Amérique, il semble qu'elle puise ses racines sur les territoires celtes... Alors, dans les campagnes, depuis quelques années, on voit apparaître, à la fin d'octobre, des créatures maléfiques, monstres cornus et sorcières édentées, hantant avec fracas les rues des villages.
Trémont était ce soir-là victime de l'invasion redoutable d'êtres étranges, secouant leur oripeaux de bien sinistre manière!
S'y mêlaient de bien sympathiques petites citrouilles balançant de petits paniers, tentant de faire face aux bandelettes en goguette et aux chapeaux pointus. Les grands n'étaient d'ailleurs pas en reste, arborant chevelures de feu ou cornes menaçantes!
Visages grimaçants tatoués de toiles d'araignées, masques sortis de Scream... tout était réuni pour flanquer une belle frousse aux paisibles Trémounis.
Organisée par l'Association des Amis de l'Ecole de Trémont, la fête pouvait commencer!
Rassemblés devant la salle des fêtes pour la photo traditionnelle (effectivement, valait-il mieux poser devant les objectifs, tant que tout le monde était frais et encore calme!), quatre groupes ont ensuite écumé les rues, sonnant aux portes et frappant aux volets.
Longeant le ruisseau, la petite horde que j'ai suivie a remonté la rue Poincaré, puis s'est glissée avec force hurlements dans les traverses, rue des fromages, remontant jusqu'à la rue du Terme...
Redescendant vers la mairie, elle a rallié la rue du Coton, puis la rue des Gobelets pour enfin revenir, époumonnée et chargée des précieux butins glanés au fur et à mesure des seuils et des bonnes volontés...
Dans la grande salle, chacun pouvait alors vider ses poches, sacs ou paniers.
S'entassaient alors sur la table des trésors chatoyants et sucrés livrés aux mains fébriles des grandes personnes, chargées de la lourde tâche de répartir le plus équitablement possible le riche magot.
Après ce moment d'intense impatience, vint le moment où l'on dut s'asseoir sagement pour que puisse commencer la distribution convoitée!
Puis chacun, quittant ses nippes et défroques, pouvait enfin retrouver ses habits d'enfant sage...