Petite fraîcheur en ce dimanche d'octobre dans la cour du collège La Croix. Des têtes chenues et des visages émus cherchaient parmi les souvenirs évoqués, les traits des anciennes compagnes de classe, les sourires des professeurs d'antan.
Désirant marquer la date du cent cinquantième anniversaire de l'établissement, les responsables de l'OGEC avaient rassemblé photos et objets rappelant les années d'autrefois. Clichés surannés et cahiers d'écolier, pupitres ou médailles, faisant revivre les jeunesses d'autrefois. Et si l'on tendait l'oreille, on pouvait entendre des rires perlés, des voix cassées... La visiteuse inconnue, telle que j'étais, remarquait les regards attendris, les larmes qui perlaient parfois. Des brassées de souvenirs se sont échangées, des accolades retenues ou de franches embrassades ponctuaient ces retrouvailles avec le monde de l'enfance, au goût si subtil, enfoui au plus profond des mémoires, qui s'exhalait en une excitation palpable.
Alors, rendez-vous dans cinquante ans pour célébrer comme il se doit un deuxième siècle!
Ces quelques photos dérobées au fil de l'exposition retracent toutes ces années au service de l'enseignement catholique. Mais, parmi celles-ci, s'en glissent d'autres, témoignages d'évènements autrement tragiques, comme la transformation de l'établissement scolaire en hôpital d'arrière-front lors de la première guerre mondiale.
Ici, dans la cour, remise de médaille en 1916 à un blessé, en présence d'élèves et de musique militaire.