Pour répondre au message reçu du CDAFAL Meuse, intutulé "Politique spectacle".
Politique spectacle... à propos de la présence du chef de l'Etat, de ministres et d'élus locaux sur les lieux de la tragédie de Bobigny.
Mais que n'aurait-on dit alors, si le chef de l'Etat ne s'était rendu sur les lieux?
Il y a là comme un malin plaisir à vouloir à tout prix dénigrer sa volonté de vouloir marquer sa présence lorsqu'un évènement aussi important le lui commande. Il est temps de faire en sorte que chacune de ses prises de position, si médiatique soit-elle, ne soit pas systématiquement flinguée par ceux qui lui contestent sa légitimité. Que Frédéric Helbert, journaliste, se plaise comme il le dit "à partager avec tous la face parfois moins visible des enquêtes et reportages diffusés sur tous les médias", relise la citation d'Albert Londres, qu'il a placée dans le bandeau d'accueil de son blog: "Notre rôle n’est pas d’être pour ou contre, il est de porter la plume dans la plaie" et la considère sous un angle humaniste, permettant de faire évoluer les choses à partir d'un évènement, si tragique soit-il.
Porter sa plume dans la plaie n'est pas tremper l'acier dans le sang des victimes pour fustiger qui que ce soit... c'est certes dénoncer quand il le faut et rendre compte des circonstances qui ont fait que les drames se sont déroulés et qu'il est bon que soit porté au public, par un intérêt manifeste du chef de l'Etat, la connaissance de dysfonctionnements potentiellement dangereux.
La présence des politiques ne doit pas systématiquement s’interpréter comme une récupération! C'est aussi pour eux parfois, lors d'évènements hors norme, une prise de conscience qui, lorsque cela s'avère indispensable, amène à infléchir des orientations décisionnelles.
A la lumière de cet accident tragique, le citoyen français découvre qu'il y a urgence à s'attaquer au problème d'entretien des voies de façon plus soutenue. Un sujet de plus à intégrer au long chapitre qui s’égrène depuis un an, celui des situations à gérer, celui de ces problèmes à résoudre qui ne l'ont pas été en temps voulu, avec en corollaire des actions à mener qui imposent des choix. Car il y a des choix à faire... choix éminemment politiques qui pourront bien entendu ne pas plaire à tout le monde! Et s'il n'y avait que l'état des voies ferrées...
Cela, ça n'a rien à voir avec ce qui fut fait il y a encore peu de temps, lors du précédent quinquennat, à savoir, "un évènement, une loi"!