Samedi, sur le quai de Londres à Verdun, les Jeunes Agriculteurs de Meuse ont organisé une rencontre avec les élus politiques et les représentants d'organismes agricoles pour évoquer l'installation des jeunes en Lorraine.
J'étais donc présente, répondant à l'invitation de Thomas Perrin, président des JA de Lorraine et de Rodrigue Jacquot, président nouvellement élu des JA de Meuse.
Le président directeur de la SAFER et le directeur de de la Chambre d'Agriculture ont apporté des précisions quant aux démarches nécessaires. Jean-François Thomas, conseiller régional, a fait état des nombreuses aides proposées et des réflexions engagées sur le sujet avec la profession.
Beaucoup d'interventions très variées qui ont permis de cerner les réussites de certains mais aussi les difficultés rencontrées par d'autres.
Entre un jeune qui ne trouve pas d'exploitation où s'installer et un autre qui a réussi à créer sa propre installation, il est à constater que la tâche est parfois difficile. Il faut quelquefois des années, malgré un beau projet, une formation adaptée et une volonté de fer pour être à la tête d'une exploitation. Faute de foncier disponible par exemple. Beaucoup de candidats pourtant... alors il faut une certaine patience!
Des agriculteurs proches de la retraite ont apporté eux aussi leur témoignage. Quand on a un fils ou une fille qui désire reprendre l'exploitation, les soucis sont évidemment moindres. Mais quand les enfants ne se destinent pas au métier, c'est effectivement plus difficile. Une proposition a été faite, une aubaine peut-être pour le JA qui peine à s'installer... une exploitation avec un élevage de porcs, disponible à la reprise.
Faut-il légiférer pour favoriser les reprises et les installations? Difficile à dire, car une loi n'est pas forcément la panacée quand on constate les réalités différentes selon les territoires...
Il ne faut peut-être pas non plus occulter la possibilité de reprise par un salarié qui au bout de quelques années connaît bien l'exploitation et peut envisager de continuer à son compte.
Les élus qui avaient fait l'effort de se déplacer ont écouté...
Toujours est-il qu'étaient présents des jeunes très motivés et passionnés par leur métier avec une belle envie d'en découdre même si les journées sont longues et le travail intensif.