Vendredi le déplacement du président Sarkozy a mobilisé un nombre considérable de forces de police et de gendarmerie dans la vallée de la Meuse. Depuis Domrémy jusqu'à Vaucouleurs, le chef de l'Etat a voulu commémorer Jeanne d'Arc et se parer des vertus légendaires que ce personnage mythique a véhiculées tout au long des siècles passés.
Un court passage dans la maison natale, des poignées de mains à un public vosgien soigneusement choisi, puis quelques effusions de façade avec des spectateurs valcolorois ont précédé l'arrivée à la Porte de France, d'où la petite Lorraine a commencé le long périple qui la conduira, selon la légende, à sauver la France. Une participation-causerie auprès de collégiens en compagnie d'historiens, puis ce fut la grand messe dans le gymnase du collège des Cuvelles transformé pour la circonstance en camp retranché, accessible aux seuls invités dûment accrédités. Sans attendre que la cohorte de ministres et d'élus d'importance ait pris place, pressé d'en finir, le président a entamé un discours évoquant Jeanne.
Je ne sais qui avait écrit les lignes qu'il a déroulées. Tout de suite m'est venu à l'esprit le souvenir de ces tableaux Rossignol qui illustraient les leçons d'histoire dans les années cinquante. Je me suis dit "Chouette, il va réhabiliter l'Histoire et par là-même son enseignement..." Bernique et que nenni... les profs d'histoire en seront pour leurs frais, ce n'est pas encore l'heure où réapparaîtront dans les programmes les pans entiers qui ont disparu au fil des années!
Et puis, après cette allocution sans âme, rappelant que Jeanne d'Arc n'était d'aucun clan (!) car il paraît que cette visite éclair n'était pas de l'ordre d'une récupération politique (!), l'"orateur", sourire figé de façade, s'en est rapidement reparti non sans avoir serré comme il se doit, quelques mains aux deux premiers rangs.
Point de chaleur, point d'enthousiasme, point de plaisir... un moment que j'ai vécu comme
une pure présence d'indifférence doublée m'a-t-il semblé d'un sentiment de profond ennui mal dissimulé... dommage pour un président qui parcourt la France à la pêche aux voix (mais non suis-je bête... il n'est pas en campagne!).
copie d'écran du 06 janvier de 20 Minutes.fr |
Beaucoup de bruit pour rien ... car quel retentissement dans la presse nationale? Quel avantage pour la Meuse?
Surtout quand on tombe sur cet article de 20 Minutes... cherchez l'erreur et savourez la légende!
Dommage pour le pittoresque Val des Couleurs et tous ceux qui s'efforcent de le faire connaître! Sans compter les heures à préparer cette incursion en terre lorraine et les tracas afférents!
Tiens, écoutez plutôt Laurent Voulzy... et sa jolie évocation de Jeanne!