J'avais un peu traîné les pieds pour aller au théâtre ce soir-là.
Et pourtant, je n'ai pas regretté cette soirée, pleine d'enseignements dans le domaine du nucléaire français.
Nicolas Lambert a ouvert les yeux de beaucoup d'entre nous sur ce qui représente une vaste opération d'enfumage organisée par des politiques de tout bord depuis 1945.
Fables et farces se succèdent, et cela ne fait pas rire, ou alors jaune, comme le fond du sigle bien connu. Les débats publics, lamentables paravents de démocratie, l'indépendance énergétique suspendue au minerai étranger, les réacteurs français sous licence américaine, les attentats meurtriers liés à des manques de parole de l'Etat français, les arbitraires de certains présidents de la République, les valses hésitations d'autres, les enlèvements dont on découvre les raisons probables, l'histoire lamentable du nucléaire français...
Si vous avez l'occasion d'assister à cette pièce jouée par l'auteur, endossant plus d'une vingtaine de personnages, remis en scène à partir de documents authentiques, n'hésitez pas, courez-y vite.
Les trop nombreux absents de mardi soir ont eu tort... dommage que le trop peu de pub faite à cette remarquable leçon de politique "faction" n'ait pu mobiliser les concitoyens, manipulés que nous sommes par ce lobby extraordinairement résistant et opaque... et en Meuse, en ce qui concerne les déchets induits, ce n'est pas l'ANDRA, complice d'AREVA, EDF et CEA, qui va relever le niveau d'informations transparentes!