Jeudi a été soumise au vote de l'Assemblée Départementale l'approbation du nouveau Schéma départemental de la mobilité et de l'accessibilité des transports pour le 1er septembre 2009.
Dans ce rapport, en fait sont présentés trois volets essentiels.
Celui concernant l'accessibilité aux personnes handicapées et à mobilité réduite, il est bien évident que je ne puis qu'approuver. Cela passe la mise en place de véhicules accessibles au fur et à mesure de leur renouvellement, la mise en conformité des arrêts par des aménagements adaptés.
Par contre les deux autres volets posent problème: le transport des voyageurs et le transport scolaire.
En ce qui concerne le transport des voyageurs, il s'agit de réduire d'une façon inadmissible les lignes régulières, les limitant à quelques grands axes et délaissant les villages qui n'ont pas la chance d'être placés sur ces grands axes. Après une consultation des CODECOM, celles-ci se verront confier le soin d'assurer elles-même les liaisons complémentaires. Ce qui signifie pour l'intercommunalité la prise de la compétence transport... Quelles sont ces intercommunalités qui auront les reins suffisamment solides pour assumer cette nouvelle charge, le transfert n'étant pas financé à 100% bien entendu? A l'heure où l'Etat se désengage d'une façon toujours plus drastique par la suppression de plus en plus de services publics dans les petites communes, qu'en est-il des habitants qui ont choisi d'y résider et que l'on prive de moyens de transports si utiles, que ce soit pour le travail, la recheche d'emploi, les visites dans les centres de santé, les courses au marché, les loisirs, cela à l'heure où le pétrole est cher, où l'emploi est précaire, où l'entretien d'une voiture devient difficile, où l'on nous martèle la nécessité de faire des économies d'énergie? Veut-on vider les campagnes et ramener à terme les citoyens dans les villes?
Quant au transport scolaire, autant je suis entièrement d'accord pour réduire me nombre de ramassages à un seul par jour, autant je ne peux adhérer au principe de l'instauration de frais de gestion dont on ne sait pour l'instant le montant, ce qui pour moi sonne le glas de la gratuité. Frais de gestion pour soi-disant responsabiliser les familles... Pour toutes ces raisons, et le vote n'étant pas dissociable, j'ai voté contre ce rapport, ainsi que tous mes collègues du Groupe des élus de gauche.