"Des rumeurs courent depuis plusieurs années sur la fermeture du collège Barrès à Verdun, amplifiées depuis le début de l'été par des annonces, notamment d'élus de la Ville de Verdun. L'inquiétude est telle que des groupes de défense du collège, tels que le collectif « Barrès vivra », s'organisent afin de maintenir l'établissement.
Le groupe des élus de gauche au Conseil Général de la Meuse n'a jamais eu l'occasion de s'exprimer publiquement dans cette enceinte, le thème n'ayant jamais été abordé en séance publique. Nous tenons tout d'abord à rappeler qu'aucune décision de fermeture de collège n'a été prise à ce jour par l'Assemblée Départementale. Ensuite, nous insistons sur la nécessaire réflexion à mener pour l'avenir de nos collèges, réflexion qui ne sera possible que dans le respect des procédures démocratiques.
Le Comité de Pilotage sur la sectorisation des collèges ne s'est plus réuni depuis près de deux ans. Une réunion est enfin annoncée pour le mois de novembre. Les élus de gauche demandent à être associés au travail de réflexion mis en route et à ne pas être placés devant le fait accompli d'annonces faites par des élus de la majorité à des parents d'élèves ou à un conseil municipal.
Sur le fond, les arguments qui ont pu être mis en avant en faveur de la fermeture du collège sont loin d'être évidents :
- En ce qui concerne le nombre de collèges sur Verdun-Thierville : la population collégienne du secteur est suffisante pour remplir trois établissements à taille humaine. Le collège Barrès, situé en Zone d'Education Prioritaire, bénéficie à ce titre d'heures d'enseignement supplémentaires pour le soutien, le travail en groupes et l'individualisation. Le collège Barrès compte aujourd'hui un peu moins de 250 élèves. Quel suivi pourra-t-il leur être proposé dans un établissement de 800 élèves ?
- D'un point de vue technique et financier, le transfert qui semble envisagé des classes de SEGPA vers le collège de Thierville impliquerait des travaux importants pour la création des ateliers, c'est-à-dire du temps et un coût financier non négligeables.
- La mixité sociale ne saurait être réussie si elle est simplement décrétée. Elle ne peut être que le résultat d'une démarche globale, intégrant une politique d'accompagnement de tous les acteurs. D'ailleurs, les habitants du secteur de recrutement de Barrès n'ont jamais demandé un changement d'établissement, ils n'ont pas été consultés et souhaitent dans leur grande majorité le maintien de l'établissement.
De plus, pourquoi la mixité impliquerait-elle nécessairement un déplacement des élèves de Barrès vers d'autres collèges (avec le coût en transport urbain et en restauration scolaire que cela engendrerait pour les parents) ? Le collège Barrès est aussi en capacité d'accueillir des élèves venant d'autres quartiers ou de communes avoisinantes, même si quelques travaux s'avèrent nécessaires.
Une autre solution pourrait donc consister à conforter le collège Barrès :
• par des modifications de la carte scolaire (Verdun intra-muros et communes avoisinantes)
• par un projet pédagogique innovant
• par la réhabilitation des bâtiments du collège, afin de créer un espace agréable et propice à un enseignement de qualité
Les annonces de fermeture et le climat entretenu autour de l'établissement ont provoqué des baisses d'effectifs et semé le trouble dans l'équipe éducative. Il convient d'y mettre un terme.
Le groupe des élus de gauche attend d'être associé à la réflexion sur la sectorisation des collèges et dénonce l'annonce de la fermeture du collège Barrès pour la prochaine rentrée scolaire."
Ce samedi 26 octobre, j'étais à Verdun avec Roland Corrier, conseiller général de Bar nord, et Chantal Déprez, élue de Bar le Duc, pour soutenir la manifestation en faveur du maintien du collège Barrès, au côté d'élus, de parents, de professeurs et d'élèves.
Image Est Républicain