Mon intervention en séance plénière du Conseil Régional hier, concernant Madine et la pause dans les investissements dans le cadre du développement économique et touristique. La réponse de Philippe Richert est absolument sidérante: "situation catastrophique, situation létale".
C'est faire fi de tous les engagements antérieurs du Conseil Général, puis du Conseil Départemental meusien et du Conseil Régional de Lorraine qui ont mis toute leur énergie conjointe à redresser le site. Et les touristes ne s'y sont pas trompés, qui fréquentent, toujours plus nombreux, le site.
Alors, je pose une alerte, un véritable cri d'alarme pour défendre, en tant qu'élue meusienne à la Région, pour que Madine ne soit pas vouée à redevenir une coquille vide.
Une question cruciale: Quel est le rôle du vice-président de la Région Grand Est, chantre de la ruralité, qui siège en tant que vice-président, au comité syndical de Madine? A souligner que je ne suis en aucun cas invitée par lui à participer à une quelconque réflexion sur le site, bien que ma situation de suppléante à ce comité syndical puisse lui en laisser la latitude. Ma sollicitation est restée lettre morte. C'est aussi ce qu'on appelle la politique de concertation qui nous est vantée à chaque occasion.
"Dans la ligne du pacte de ruralité, on aurait pu croire que les territoires ruraux seraient l'objet d'une attention particulière. Or, on constate, avec un exemple très parlant, que ce n'est pas forcément le cas.
Je veux évoquer le site de Madine pour lequel il a été décidé une pause dans les investissements, pour définir dit-on un véritable projet.
Ce site qui accueille des centaines de milliers de visiteurs en une saison mérite plus qu'une encore énième étude pour définir un énième projet.
Des équipements sont à rénover, des structures sont à construire et la région Lorraine ne s'y était pas trompée en voulant un développement pour une offre de qualité, voulant faire de Madine un véritable moteur de développement économique.
Sous son impulsion, le site a repris pied, a repris vie. Et c'est tout le territoire proche qui est concerné, avec au-delà des emplois directs, des dizaines d'emplois induits qui font vivre le territoire.
Le brutal arrêt de tout investissement augure mal de la volonté réelle de soutenir les territoires ruraux. Le public d'aujourd'hui, si rien n'est entrepris, se détournera du site pour d'autres lieux, mieux aménagés avec des offres originales et accessibles.
Il est avéré qu'une politique touristique doit toujours innover, se renouveler et toujours surprendre pour attirer un public.
C'est toute une économie qui est impactée, hébergement, restauration et services divers...
Le projet, réfléchi, porté et partagé entre partenaires et population, existe bel et bien et ne vous convient pas... Dommage.... Le site se retrouve en stand-by faute d'une politique volontariste en direction d'un territoire rural, faute d’une véritable ambition.
Casser une dynamique de projet, c'est aussi casser une dynamique de territoire. Rien que cet exemple montre qu'il y a loin entre la volonté affichée et les actes. Les assises de la ruralité qui se sont déroulées cette semaine en Meuse ont donné le coup d'envoi d'une vaste concertation... C'est donner l'impression au citoyen qu'il est décideur...
Auparavant, on aura supprimé sans coup férir des millions d'euros dans le domaine du développement économique et du tourisme, qui y participe de fait.
Si les millions d'euros en direction des petites communes ont pu faire illusion et satisfaire ces collectivités, et on peut le comprendre, ils sont l'arbre qui cache la forêt. Encore une politique d'affichage qui ne peut occulter les décisions déjà prises. Une philosophie d'intervention qui ne nous convient pas."