Voie des Fusillés... combien de Barisiens, jeunes et moins jeunes, qui empruntent cette rue quotidiennement, connaissent le pourquoi de cette dénomination? Combien se sont interrogés sur la signification première de ce mot "fusillés"? Et pourquoi à Bar le Duc?
Chaque année, le 28 août, la ville de Bar le Duc commémore le destin tragique de cinq jeunes gens. 1944... c'est loin... alors la mémoire barisienne se fait diaphane...
Et pourtant, si un monument a été érigé en 1945 au lieu-dit Fédération, c'est qu'il rendait hommage à l'engagement d'une certaine jeunesse d'alors, refusant de plier devant la botte nazie.
Tirés de la prison de Bar le Duc, sise à l'emplacement de l'actuel Conseil Départemental, cinq jeunes hommes, Robert Lhuerre, Constantin Maskaloff, Jean Pornot, Henri Varinot et Gilbert Voitier ont été découverts au petit matin fusillés par l'armée allemande, au détour du chemin, en lisière de forêt. De part et d'autre du sentier, les cinq corps gisaient... Les Barisiens se souviennent-ils de cette nuit tragique?
Pierre Lefèvre a rappelé ces cinq destins... Dans une dernière lettre à sa fiancée, Robert Lhuerre évoquait l'avenir...
Ce fut l'occasion d'échanger quelques mots et des souvenirs avec Monsieur Michel Lhuerre, le frère de Robert, qui vient chaque année le 28 août à Bar le Duc. Son émotion, toujours aussi vive, rend presque palpable la présence de ce frère aîné, même après soixante-douze ans d'absence. Était également présente, pour rendre hommage aux disparus, la fille de la fiancée de Robert Lhuerre.
Voie des Fusillés, reste sur une plaque le souvenir de ceux qui ont laissé leur vie pour une certaine idée de la France et de la liberté et à la Fédération un monument...