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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 10:38
Néocotinoïdes, le retour

On peut s'irriter que lors de la troisième lecture de la loi Biodiversité, les députés se soient finalement accordés sur une interdiction des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018, mais avec des dérogations possibles jusqu’au 1er juillet 2020. On aurait préféré que la date butoir de 2018 soit claire et nette.

Mais, plus localement, je m'interroge sur la position de notre député maire Bertrand Pancher, ci-devant défenseur affiché de la protection de la biodiversité, chantre avéré de la défense de toute petite bête, de plume ou de poil ou d'écaille, qui publie sur sa page Facebook "Après de longs débats, aux alentours d’1h du matin, je n’ai pas réussi à faire passer un texte de consensus qui aurait apaisé les agriculteurs..."

En substance, il désirait que soit effective la date butoir de 2020. Et pourtant les alternatives existent et deux années sont suffisantes pour faire sortir ces produits (néonicotinoïdes) des fermes.

Alors, je m'adresse à lui: " Vous rejoignez donc les "sénatueurs" d'abeilles. Pourtant, à grand renfort d'affichage et de publicité, vous avez mis en place la démarche d’Agenda 21 sur la ville de Bar le Duc. Vous dites en d’autres lieux avoir été un des acteurs du Grenelle, vous en avez été le co-rapporteur et nous pouvions imaginer que la biodiversité était pour vous un postulat. Comment pouvez-vous vous prononcer pour la poursuite de l’utilisation des néocotinoïdes alors que ceux-ci font partie des insecticides les plus nocifs qui soient et concourent à l’effondrement des populations de pollinisateurs? A priori, vous préférez défendre le grenadier de roche ou la lingue bleue, plutôt que les abeilles… Alors oui, on ne peut que se féliciter de l’adoption d’un tel texte, même s'il présente des restrictions!"

On s'interroge... ou plutôt, on ne s'interroge plus... Si j'osais... Mais sans doute irais-je trop loin... Les agriculteurs disposent d'un bulletin de vote, alors que les abeilles ne votent pas... Et pourtant je connais nombre d'agriculteurs, qui, conscients de leur responsabilité dans la préservation et de l'importance de la biodiversité, n'hésitent pas à modifier leurs pratiques au service de cette biodiversité. A noter que les pêcheurs des mers australes n'ont pas de bulletins de vote concernant la Meuse... ceci explique peut-être cela...

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  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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