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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 18:19

Nostalgie...! Le dernier train de nuit, toute une époque qui disparaît, emportée par le profit à tout prix, ou tout simplement l'évolution des habitudes de déplacements.

Strasbourg/Port-Bou, un itinéraire qui fait autant rêver que l'Orient Express ou le Transsibérien! Un train mythique, qui permettait de s'installer sur sa couchette pleinement éveillé, pour, après quelques heures de sommeil, chaotique ouvrir les yeux sur le ciel bleu méditerranéen.

Reste le Paris/Toulouse que je recommande ! 22h52… Contrôle des sacs, des billets, de l’identité dans l’atmosphère sombre, glauque et suspicieuse du quai de gare… et c’est parti pour l’aventure ! Dernier vestige d’une époque révolue, des wagons réservés aux femmes permettent de rester en bonne compagnie … enfin tout au moins peut-on l’espérer !

Des couchettes exiguës, une promiscuité de bon aloi avec des voyageurs sans nom et presque sans visage, un petit nécessaire « propreté » à disposition avec lingette rafraîchissante, mouchoir en papier et bouchon d’oreille, une petit bouteille d’eau le tout offert gracieusement par la SNCF… Royal ! On coince son bagage comme on peut… règnent des effluves de chaussettes ou de parfums pas toujours légers…

Et dans la chaleur moite du compartiment, les réveils intermittents de ceux qui cherchent un peu d’air, les ronflements de voisins profondément endormis, les craquements des couchettes sous les corps qui se retournent, le tout rythmé par le passage des aiguillages… Ballottés dans les virages, soudainement alertés par des ralentissements, les passagers ouvrent l’œil et le referment, tentant de rester couverts par ce sac informe et sans couleur que l’on a sorti frais et propre d’une housse thermosoudée…

Arrêt de nuit… la petite veilleuse se réveille à l’étage au-dessus, une passagère descend… on entend les fermetures éclair, la tentative réussie de bourrer le divin sac de couchage dans le sac à dos… ben oui… ça serait trop bête de laisser une aussi bonne douillette… la porte s’ouvre dans un grincement… et se referme doucement… On se rendort… enfin, on essaie !

On arrive, on se pince les joues pour avoir bonne mine, on défroisse son chemisier, on se redonne un coup de peigne… On titube un peu sur le quai, l’air frais nous fouette le sang… Et comme on n’allait pas forcément à Toulouse, on récupère une correspondance, dans laquelle on côtoie des usagers ordinaires, frais comme des gardons, ralliant leur lieu de travail…

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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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